Dès la fin de l’hiver, les chenilles processionnaires, représentent un grand danger, tant pour l’homme que pour les animaux…
La chenille processionnaire du pin, est la larve du papillon de nuit qui porte le même nom. On retrouvait ces chenilles essentiellement dans le sud de la France … Mais ça c’était avant!
Depuis quelques années leur progression toujours plus au nord est l’une des conséquence du réchauffement climatique, il ne reste que les régions de montagnes qui soient épargnées.
Les conifères sont leurs arbres de prédilection, mais il est possible de déceler leur présence (cocons de soie) sur d’autres arbres, comme les feuillus ou même les chênes.
Les papillons, qui éclosent durant l’été, entre juin et septembre selon le climat, pondent leurs œufs par paquets de 150 à 350 sur les rameaux ou les aiguilles de diverses espèces de pin. L’éclosion a lieu cinq à six semaines après la ponte. Elle donne naissance à des chenilles, qui en hiver, tissent un nid soyeux dans lequel elles passeront la journée pour profiter des rayons du soleil. Elles en sortent la nuit pour s’alimenter et ravager les pins.
Au printemps, la colonie, conduite par une femelle, quitte le nid en procession pour gagner le sol, ravager de nouveau quelques cultures et s’enfouir dans un trou où chacune des chenilles va tisser son cocon pour démarrer son processus de transformation en chrysalide.
Des poils urticants
C’est lorsqu’elles descendent de leur nid, en mars-avril (parfois plus tôt lorsqu’il fait plus doux), que les chenilles processionnaires sont le plus à redouter.
Les chenilles sont munies de minuscules poils très urticants et venimeux qui se libèrent dans l’air. Leur fort caractère urticant peut provoquer chez l’homme des réactions de démangeaison au niveau du cou, des mains et des yeux, des bronches, … mais aussi des œdèmes, des troubles oculaires et respiratoires. Le danger étant très important pour tous les animaux domestiques, chevaux, vaches,… Un chien atteint à la langue (qu’il peux avoir utilisé pour lécher les démangeaisons sur son corps ou s’il a mastiquer les chenilles) s’il n’est pas traité rapidement par des fortes doses de cortisone, risque la nécrose de la langue nécessitant l’amputation. Sur des animaux (ou des personnes) allergiques, des réactions violentes (œdème de Quincke, choc anaphylactique) peuvent mettre en jeu le pronostic vital, tout autant qu’une amputation importante qui empêchera le chien de s’alimenter ou de boire.
Lorsqu’on ouvre la bouche, on peut observer toute une zone de la langue rouge, ou déjà nécrosée avec un aspect de langue sèche, très irritée et de couleur grisâtre.
Il s’agit d’une réelle urgence!
Votre véto rincera certainement la cavité buccale dans un premier temps. Puis, selon l’étendue des lésions, prescrira des antibiotiques, anti-inflammatoires, anti douleurs, … ou alors aura directement recours à la chirurgie pour éviter que la nécrose ne s’étende.
Plus vous attendez pour vous rendre chez votre vétérinaire, plus la nécrose s’étend. Et cela peut causer la perte totale de la langue de l’animal et engager ses chances de survie, car un chien sans langue ne peut ni boire ni manger!
Alors, autant consulter rapidement!
Mieux vaut prévenir que guérir
Les chenilles processionnaires ont peu de prédateurs. Cela se comprend aisément quand on connaît leurs moyens de défense. Quelques insectes et oiseaux se montrent par contre courageux, c’est le cas notamment du coucou ou de la mésange à huppe.
Si ces animaux se développent dans votre jardin (elles se regroupent et forment des nids dans les arbres), il est possible de faire appel à la mairie pour s’en débarrasser, mais toutes les communes ne sont pas forcément capables de vous diriger vers un service assurant cette élimination et vous devrez alors vous en charger vous-même!
Pour cela plusieurs solutions s’offres à vous, soit grâce a un éco-piège qui les empêchera de descendre de l’arbre et les collectera dans un sac, soit a l’aide d’une perche télescopique pour couper la branche sans oublier de brûler immédiatement le nid, mais l’opération est à refaire chaque année, ou si comme moi vous ne manquez pas d’arbres, la solution la plus radicale consiste à se débarrasser de ses pins!